lundi 6 mars 2017

III-Les Différents Moyens de Communication

Ecrit par Antoine et Romain :


Comme nous avons pu le voir dans la partie précédente, les fourmis possèdent une organisation particulière. Celle-ci peut être réalisée seulement grâce à tous les moyens de communication utilisés par les fourmis afin de pouvoir accomplir leur tâche pour la fourmilière.




Nous allons commencer par évoquer les communications secondaires de la fourmi qui sont visuelle, tactile et sonore. Puis nous poursuivrons avec la communication chimique qui est très importante pour les fourmis.

A-Les communications visuelle, sonore et tactile

Aujourd’hui, la communication visuelle est de moins en moins utilisée par les fourmis. En effet, elle était bien plus fréquente au début de leur évolution mais elles avaient besoin d’un meilleur moyen de communication. Cependant, certaines espèces de fourmis utilisent encore les canaux visuels pour la création d’un nid ou encore afin de signaler des sources de nourriture trop grosses ou trop lourdes pour être transportées par une fourmi. Elles l’utilisent donc pour demander de l’aide. Cette utilisation de signaux visuels est commune à une majorité d’espèces d’animaux mais ils utilisent aussi d’autre moyens de communications, comme la fourmi.
Ainsi, nous pouvons parler de la communication sonore qui est un peu plus utilisée que la communication visuelle. Cependant, elle n’est pas utilisée de la même manière que nous le faisons, nous humains. Les fourmis n’utilisent pas les sons mais plutôt des vibrations. Elles utilisent un phénomène de stridulation qui propage des ondes sonores dans le sol. Les autres fourmis vont ainsi détecter ces ondes avec leurs pattes qui sont ultra sensibles aux vibrations. Les fourmis utilisent la communication sonore pour différentes utilisations qui sont, par exemple, pour prévenir d’un danger, pour demander de l’aide ou encore pour prévenir qu’il y a de la nourriture à proximité. L’interprétation qui va être faite de ce moyen de communication varie en fonction de l’intensité de l’onde sonore.
Finalement, nous allons évoquer la communication tactile car elle tient une place importante chez les fourmis. En effet, c’est le moyen de communication le plus utilisé, après la communication chimique. Dans celui-ci, les fourmis utilisent principalement leurs antennes. Elles leur permettent de faire passer un message direct tout comme leurs pattes même si elles sont moins présentes. Ce moyen de communication entraîne un contact social avec les autres fourmis, dont la reine. En effet, les antennes servent aussi à la trophallaxie qui est un transport de nourriture entre deux individus d’une même fourmilière. Celle-ci peut être réalisée entre tout type de fourmis. C’est le moyen utilisé, en majorité, par les fourmis ouvrières pour nourrir le reste de la fourmilière, soit, la reine ou les larves. Comme l’odeur de la fourmilière est en perpétuel changement, la trophallaxie est aussi le moyen pour une fourmi de s’adapter et donc ne pas se faire rejeter par le reste de la fourmilière.

Fourmis réalisant une trophallaxie

B-La communication chimique

La communication chimique est le moyen de communication le plus élaboré et le plus développé chez les fourmis. Elles produisent des phéromones qui sont sécrétées par des cellules de leur peau ou par des glandes endocrines. Ces phéromones sont des molécules organiques synthétisées par les organismes vivants. Sur les fourmis, les glandes majeures sont au nombre de huit et se situent sur différentes parties du corps. Mais elles ne produisent pas toutes des phéromones. Nous allons voir qu’il y a des catégories de phéromones contenant des phéromones ayant des utilités plus précises.
Ainsi, nous allons commencer avec les phéromones de déclenchement. Elles produisent un changement d’état immédiat au niveau du comportement de la fourmi réceptrice. On y classe les phéromones sexuelles, les phéromones de piste, de territoire ou encore d’alarme. Les phéromones sexuelles sont essentielles à la reproduction puisqu’elles permettent d’attirer des fourmis du sexe opposé. La majorité du temps, c’est la femelle qui attire le mâle. La longueur de la chaîne carbonée nous permet de connaître le sexe de la fourmi. On distingue deux catégories de phéromones sexuelles qui sont les substances d’appels et les substances aphrodisiaques, celles qui entraînent l’accouplement.
Ensuite, nous pouvons parler des phéromones de territoire. Elles sont utilisées par une majorité d’animaux tels que le chien et le chat mais, pour ces exemples, on les retrouve dans l’urine. Cependant, la fourmi produit ces phéromones avec la glande Dufour, se situant sur l’abdomen. Elles exercent deux rôles importants, le premier est l’action répulsive envers les autres fourmis. Le deuxième usage est de permettre aux ouvrières de retrouver leur chemin à la fourmilière. Après, nous pouvons aborder la phéromone d’alarme qui est utilisée par les poissons, mammifères et les insectes pour alerter d’un danger. Chez les fourmis, elle entraîne une réaction collective afin de mieux contrôler le danger. Cette réaction se divise en deux parties : il y a tout d’abord un mouvement de « panique » où les fourmis vont toutes se déplacer vers le danger à grande vitesse. Ensuite, elles adoptent une position de combat ou l’abdomen est relevé afin d’envoyer de l’acide formique sur le danger ou alors, elles mordent ce danger avec leurs mandibules pour y déposer du venin.
Finalement, nous allons aborder les phéromones de pistes qui permettent aux insectes, tel que la fourmi, de tracer un chemin chimique. Celles-ci sont utilisées pour le recrutement d’autre fourmis de la fourmilière afin d’aider au transport de la nourriture ou encore pour tracer une piste pour permettre le déménagement d’une colonie. Pour montrer l’utilité et l’existence de ces phéromones nous avons réalisé deux expériences. La première consistait à placer une bande papier entre la fourmilière et une source de nourriture. Après le passage d’un grand nombre de fourmis, nous bougeons la bande de papier sans toucher à rien d’autre. Nous observons que, une fois le papier déplacé, les fourmis continuent leur trajet sur le papier. Voici le schéma de l’expérience et son observation :

Expérience prouvant l'existence et l'utilité des phéromones de piste

Ensuite, nous avons placé de l’eau sur cette bande et nous avons remarqué que les fourmis étaient déboussolées avant de contourner cette eau et de refaire une piste, de cette manière :

Expérience insistant sur la communication effectué par les phéromones






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